INSIDE LLEWYN DAVIS : Folk et loi de Murphy

insidellewyndavisafficheDieu sait si j’aime le cinéma des frères Coen. Sa poésie, sa variété, ses personnages, sa profondeur, le tout couplé à une mise en scène toujours élégante et imaginative. Ils apportent films après films l’éclatante démonstration que c’est avant tout le talent qui compte, quelque soit le genre cinématographique auquel on s’attaque, bien avant le budget dont on dispose. Leur dernière œuvre, Inside Llewyn Davis, a reçu un accueil critique très favorable au dernier Festival de Cannes et à sa sortie en salle. C’est donc avec une certaine avidité que je m’y suis rendu. Mais voilà, en toute honnêteté, je ne peux que souligner ce constat… Je me suis fait un peu chier…

Inside Llewyn Davis me rappelle A Serious Man. Bon, autant je n’avais pas accroché du tout à ce dernier, autant je trouve au film qui nous intéresse bien des qualités. Simplement, j’ai trouvé que cela manquait trop souvent de souffle, que les bonnes idées, notamment chez les personnages secondaires, n’étaient pas exploités jusqu’au bout. Et surtout, au final, l’absence d’intrigue forte et de réel dénouement ne nous permet pas de rester totalement dans le film dans les moments un peu plus faibles, qui ne sont quand même pas négligeables.

insidellewyndavisInside Llewyn Davis a cependant par ailleurs de grandes qualités. Tout tourne largement autour du personnage principal et ce dernier est très réussi. La manière dont il subit une loi de Murphy implacable est un ressort comique qui n’a rien de nouveau, mais les frères Coen l’utilisent avec leur poésie et leur subtilité habituelles et arrivent ainsi à donner un réel intérêt à leur histoire par ce biais. Le tout est complété par l’omniprésence de la musique folk qui ravira tous les amateurs du genre. Mais encore une fois, j’ai trouvé qu’il manquait un petit quelque chose, une petite étincelle pour que tout ça décolle vraiment.

Inside Llewyn Davis m’a donc laissé sur une impression quelque peu mitigée. Un film que j’aurais aimé adorer, mais qui n’a pas su au final m’enthousiasmer.

LA NOTE : 11,5/20

Fiche technique :
Production : Mike Zoss Productions, Scott Rudin Productions, StudioCanal
Réalisation : Ethan & Joel Coen
Scénario : Ethan & Joel Coen
Montage : Roderick Jaynes
Photo : Bruno Delbonnel
Décors : Jess Gonghor
Distribution : StudioCanal
Musique : T Bone Burnett
Durée : 105 mn

Casting :
Oscar Isaac : Llewyn Davis
Carey Mulligan : Jean Berkey
Justin Timberlake : Jim Berkey
John Goodman : Roland Turner
Garrett Hedlund : Johnny Five
F. Murray Abraham : Bud Grossman
Stark Sands : Troy Nelson

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