J’adore Valéria Bruni Tedeschi. Ne me demandez pas pourquoi, ça fait partie des choses qui ne s’expliquent pas. Enfin, je l’apprécie avant tout comme actrice, parce que comme réalisatrice, je suis plus réservé. Je n’avais pas spécialement aimé Il est plus Facile pour un Chameau… et je me suis donc allé voir Un Château en Italie sans m’attendre à en ressortir débordant d’enthousiasme. Et c’est exactement ce qui s’est passé.
Pourtant, l’histoire d’Un Château en Italie est riche et intéressante. Beaucoup de personnages et d’intrigues qui se croisent, des rebondissements, des rires, des larmes, bref tout ce qu’il faut pour faire un bon film. Dommage que tout cela manque un peu de rythme. L’intrigue fait un peu le yo-yo entre des moments relativement intenses et d’autres beaucoup plus creux. Certes, du coup, cette histoire autobiographique sans l’être vraiment ressemble à la vie, mais la vie n’est pas tout à fait le cinéma.
Reste le plaisir réel d’admirer un beau casting. Valéria Bruni Tedeschi est égale à elle-même, avec son charisme et cette expressivité, qui fait oublier cette voix érayée qui serait insupportable chez n’importe qui d’autre. A ses côtés, Louis Garrel confirme qu’il n’a pas son pareil dans les rôles de jeune minet, même si son talent lui permettra sûrement d’être convaincant dans bien d’autres registres. Les acteurs italiens ne sont pas non plus en reste, avec en premier lieu Filippo Timi, particulièrement émouvant.
Un Château en Italie n’est pas peut-être pas l’œuvre d’une grande cinéaste. Mais d’une grande dame du cinéma, oui, sûrement.
LA NOTE : 11,5/20