Quand deux films au sujet très proche sortent la même année, il est difficile d’échapper aux comparaisons. C’est le cas avec Capitaine Phillips qui sera sorti la même année que Hijacking. Un film américain d’un côté, un film danois de l’autre, mais un même événement central : la prise en otage d’un cargo par des pirates somaliens. Force est de constater que Paul Greengrass ne fait pas mieux que Tobias Lindlhom, malgré le renfort de Tom Hanks à l’affiche.
Capitaine Phillips est un film hollywoodien, mais au bon sens du terme. Maîtrise parfaite de la narration et du rythme et les moyens qu’il faut au moment où il s’agit de passer à l’action. Dans ce domaine, il prend une certaine avance sur son rival européen. On retrouve ici le style de Paul Greengrass, style caméra à l’épaule, mais pour donner du punch à sa réalisation, jamais pour donner envie de vomir ou faire ressembler son film à un clip vidéo.
Par conte Capitaine Phillips n’a pas la richesse de Hijacking qui nous faisait vivre les évènements aussi bien sur mer que sur terre, avec les négociations menées par le directeur de la compagnie maritime. On ne quitte ici que rarement le bateau. Ce n’est pas un problème en soi, mais, encore une fois, comme on est quelque peu condamné aux comparaisons, on ne peut s’empêcher de le relever. Enfin, au niveau de l’interprétation, Tom Hanks est ici parfait… tout comme l’était les deux acteurs principaux danois.
Bref, tout ça pour finir sur une égalité entre les deux films. Une égalité qui n’enlève rien aux différences entres les deux films, qui nous permettent d’apprécier la richesse du cinéma mondial.
LA NOTE : 13/20
Production : Michael De Luca Productions, Scott Rudin productions, Trigger Street Productions
Tom Hanks : Capitaine Richard Phillips