L’humeur dans laquelle on se trouve joue forcément un rôle dans l’appréciation que l’on peut avoir d’un film. J’ai pu le constater une nouvelle fois avec le Hobbit : la Désolation de Smaug que j’ai été voir au premier jour de mes vacances, la tête encore pleine de mes problèmes au boulot. Et j’en suis sorti déçu, mais surtout avec l’impression bizarre de n’avoir jamais été complètement attentif au film et, du coup, incapable de rentrer vraiment dedans. J’ai donc attendu un peu plus de quinze jours avant d’y retourner, pour m’en faire une opinion tout autre.
Ce second volet m’a fait la même impression que m’avait faite le Hobbit : Un Voyage Inattendu. C’est à dire qu’on y retrouve la magie du Seigneur des Anneaux, dans la limite autorisée par un roman moins riche, moins dense, moins sombre, même enrichi considérablement par les annexes de l’oeuvre de Tolkien. La forme est toujours impeccable, mais le fond manque toujours d’un rien de souffle épique, d’un rien de démesure. En effet, on ne demande pas ici à un hobbit de sauver le monde, juste de voler un bijou (bon c’est plus compliqué que ça, mais je résume) et cela change tout.
Heureusement, le grand spectacle est au rendez-vous et quand on est dans l’humeur de se prêter au jeu, on peut facilement s’enthousiasmer pour ces aventures qui puisent dans les profondeurs d’un imaginaire occidental qu’elles ont profondément contribué à renouveler. Le Hobbit : la Désolation de Smaug offre quelques moments de bravoure cinématographique, jusqu’à un dénouement qui nous présente un dragon particulièrement grandiose et réussi.
La critique est donc définitivement un art particulièrement subjectif. J’irai peut-être voir une troisième fois le Hobbit : la Désolation de Smaug, histoire d’être définitivement bien sûr de moi. Mais quelque chose est vraiment sûre ! Le troisième et dernier volet est attendu avec une grande impatience !
LA NOTE : 14/20
Casting :
Stephen Fry : Maître d Esgaroth