A la base, je n’avais vraiment aucune intention d’aller voir Philomena. La bande-annonce ne me disait franchement rien et donnait l’impression qu’on avait déjà vu le film. Et puis, j’ai eu l’occasion de revoir Tamara Drew en DVD et je me suis rappelé à quel point j’aimais Stephen Frears. Du coup, puisque les critiques étaient par ailleurs plutôt bonnes, j’ai fini par me laisser tenter.
Pour commencer, je tiens à féliciter les auteurs de la bande-annonce de Philomena auxquels je dois des excuses pour avoir médit. En effet, elle est au contraire très réussie, donne une vision très fidèle de l’esprit du film, mais une vision volontairement trompeuse du contenu exact de l’intrigue. Du coup, on est vraiment surpris et on n’assiste pas du tout à l’enchaînement cousu de fil blanc auquel on s’attendait.
Cependant, Philomena joue quand même sur des ressorts assez faciles. L’histoire est peut-être parfois inattendue, mais reste quand même tissée avec de la corde assez grosse. L’émotion est bien là, mais elle arrive avec des sabots un peu trop gros pour être totalement convaincante. Après, il reste les touches de génie de Stephen Frears. On sent bien que ce film n’a pas été réalisé par n’importe qui. Des petits riens dans la réalisation, la narration ou la direction d’acteurs font la différence avec le commun des mortels. Cependant, on peut quand même reprocher au final au réalisateur anglais de ne pas s’être trop fatigué avec ce film !
LA NOTE : 11/20