En ce début d’année, on beaucoup parlé du Crocodile de Botswanga, comédie française qui nous parlait de l’Afrique avec humour et second degré. On a par contre malheureusement assez peu parlé des Rayures du Zèbre, qui sur un ton un peu plus sérieux néanmoins, nous emmenait aussi de l’autre côté de la Méditerranée. C’est vraiment regrettable car ce film regorge de qualités et ne méritait pas de passer aussi peu inaperçu.
Les Rayures du Zèbre est une vraie comédie dramatique. On rit beaucoup et on pleure aussi un peu. C’est un film riche, où l’humour n’empêche pas une certaine profondeur, voire une certaine gravité. Un regard tendre sur les travers des deux mondes et sur ces personnages à la fois si distants et si proches. Un film qui a aussi le mérite d’aller à l’essentiel (il dure 1h20 seulement) pour ne jamais diluer son propos dans du superflu. On ne peut donc que saluer le travail de Benoît Mariage, à la réalisation et au scénario, qui nous avait déjà séduit il y a dix ans avec les Convoyeurs Attendent.
Les Rayures du Zèbre confirme le talent polymorphe de Benoît Poelvoorde. Un rôle taillé à sa mesure où il peut exprimer toute sa force comique, mais aussi dramatique. Un grand acteur quand il est correctement dirigé et c’est bien le cas ici. Ce film confirme aussi la très bonne santé du cinéma belge qui nous offre chaque année de beaux moments d’une grande richesse.
LA NOTE : 14/20