Autant je vénère le Spider-Man de Sam Raimi, autant je méprise profondément la nouvelle version signé Marc Webb, qui se distinguait avant tout par son incroyable médiocrité. J’ai donc fait preuve d’un certain masochisme en allant voir The Amazing Spider-Man : le Destin d’un Héros. Certes, écrire une critique particulièrement mauvais représente parfois un vrai plaisir. Mais quand on aime aussi passionnément le comics original, c’est une souffrance de voir son héros être traité avec une telle désinvolture.
The Amazing Spider-Man : le Destin d’un Héros n’est même pas mauvais. Il y aurait même quelques bonnes idées, autant dans la réalisation, l’humour que dans le scénario ou les personnages. Mais à chaque fois, la concrétisation n’est pas au niveau. Il y a toujours un petit détail qui cloche, qui sonne faux, voire qui prête involontairement à sourire. Du coup, jamais on ne s’enthousiasme, jamais on ne rentre totalement dans un film qui reste distrayant, mais très en retrait par rapport aux autre production Marvel. Sans même parler de la trilogie de Sam Raimi…
Le dénouement aurait pu presque sauver The Amazing Spider-Man : Le Destin d’un Héros. En effet, le combat final est très réussi. Puis, presque sans qu’on s’y attende, le film nous offre la scène que tous les fans de l’homme araignée ont rêvé de voir à l’écran. Le moment le plus fort, le plus inoubliable, le plus mythique des 50 ans du comics. Celui que Sam Raimi n’avait pas voulu (pas osé?) inclure dans sa trilogie. Et il faut bien avouer qu’il est remarquablement bien réalisé. Alors de quoi se plaint-on ? Mais justement, on se dit que Marc Webb n’avait pas le droit de noyer un tel moment dans un tel océan de médiocrité. Il ne méritait pas le privilège de faire vivre cette scène. Bref, le fan que je suis s’est retrouvé plongé dans un mélange d’enthousiasme et de colère qui n’a pas amélioré l’opinion que j’ai pu avoir de ce film.
LA NOTE : 7/20
Production : Marvel Entreprises, Avi Arad Productions, Columbia Pictures, Matt Tolmach productions
Andrew Garfield : Peter Parker, Spider-Man