Parmi les monstres qui vivent dans les placards du 7ème art et de notre imaginaire, il y a un gros lézard nommé Godzilla. Une bébête gigantesque venue du Japon et qui avait déjà eu droit à une adaptation hollywoodienne en 1998 par le pire cinéaste de l’histoire (oui, bon, j’exagère) Roland Emmerich. Le voici de retour avec cette fois derrière la caméra Gareth Edwards, qui signe là son premier long métrage d’envergure. Un premier long métrage plaisant, qui recèle du bon et du moins bon.
Contrairement au film d’Emmerich, ce Godzilla a vraiment cherché à être un hommage à l’œuvre nipponne originale. Et c’est plutôt bienvenue parce que cela aboutit à un récit qui n’est pas tout à fait celui qu’on attendait. Ce n’est clairement pas le scénario du siècle, mais au moins n’est-il pas totalement cousu de fil blanc. On saluera ainsi la campagne promotionnelle du film, assez importante, mais qui a su parfaitement cacher les surprises que l’histoire réservait.
Par contre, la réalisation de Godzilla est très inégale. Certes, il y a quelques petits moments de grâce cinématographique, surtout vers la fin, comme des parachutistes traversant les nuages pour un plan de toute beauté… et surtout quelques scènes de destruction particulièrement réjouissantes. Mais cela reste reste très fugace et la mise en scène est parfois d’une désolante médiocrité ou bien d’une confondante maladresse. Et puis, le film souffre d’un problème de rythme. Il est nettement trop long avec des scènes qui s’étirent inutilement en longueur.
Au final, le résultat est contrasté. Mais ce Godzilla 2014 est nettement supérieur à son prédécesseur de 1998. Mais évidemment, aucun d’eux n’aura jamais le charme de l’original de 1954.
Production : Warner Bros, legendary Pictures, Disruption Entertainment, Toho Company
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