Le cinéma allemand s’est durablement installé sur nos écrans depuis l’immense succès de Goodbye Lenin puis de la Vie des Autres. C’est clairement grâce à eux qu’un film comme D’Une Vie à l’Autre est distribué dans notre beau pays. Un film qui revient une nouvelle fois sur les blessures causées par la chute du Mur. Mais un film aussi qui souffre de beaucoup trop de faiblesses pour être aussi mémorable que ses glorieux prédécesseurs.
D’Une Vie à l’Autre souffre d’une grosse faille dans son scénario. On comprend le fin de mot de l’histoire bien avant les personnages. Du coup, on passe une partie du film, surtout le dernier tiers, à avoir envie que les choses s’accélèrent. Le film essaye bien de faire comme ci et d’entretenir un suspense totalement artificiel, mais ça ne fonctionne pas du tout. Cela vient gâcher une première partie plutôt bien foutue, beaucoup mieux maîtrisée, où les éléments se dévoilaient progressivement les uns après les autres.
Pour le reste, la réalisation de D’Une Vie à l’Autre est sobre, sans éclat, mais totalement au service de l’histoire. Les personnages sont plutôt réussies. En fait, toutes les bases étaient vraiment réunies pour faire un très bon film. Ca aurait pu être le cas si Georg Mass avait su donner plus de corps à un sujet auquel il a su donner un intérêt, pas de souffle narratif.
LA NOTE : 10,5/20
Production : B&T Films, Helgeland Film, Zinnober Film Und Fernsehproduktion
Juliane Köhler : Katrine Evensen Myrdal