Le temps est un élément central de beaucoup de récits de science-fiction. Depuis H.G. Wells, le auteurs mesurent les possibilités narratives qu’offrent la faculté de le manipuler. Un nouvel exemple avec Edge of Tomorrow, une sorte de mélange entre Starship Troopers et Un Jour Sans Fin. Au final, un scénario prometteur mais parsemé de trop de faiblesses pour être totalement convaincant.
Face à ce genre de film, il y a ceux qui rentrent totalement dans l’histoire et se laissent porter sans trop réfléchir. Et puis, il y a ceux qui remarquent une, puis deux, puis trois invraisemblances et finissent pas les chasser partout où elles sont. J’ai la chance, parce que c’est une chance, de faire généralement partie de la première catégorie. Mais pour le coup, j’ai rejoint les rangs de la seconde. Et Edge Of Tomorroy offre quand même pas mal d’éléments narratifs qui ne collent pas si on y réfléchit à deux fois. C’est dommage, car cela donne l’impression que les scénaristes ont assuré le service minimum après avoir trouvé l’idée de départ, qui, elle, est plutôt bonne.
Cependant, Edge of Tomorrow offre quand même assez de points forts pour faire passer, dans tous les cas, un bon moment. Les personnages sont plutôt réussis et le duo interprété par Tom Cruise et Emily Blunt fonctionnent très bien, entre charme et un petite dose d’humour tout à fait appréciable. Ensuite, les scènes d’action sont plutôt bien foutues et ont le bon goût de ne pas non plus s’éterniser pour rester au service du scénario et non l’inverse. Il y avait donc matière à en faire le grand film de science-fiction de l’année. Au final, on a malheureusement un simple blockbuster parmi d’autres.
LA NOTE : 11/20
Production : Warner Bros, Village Roadshow, 3 Arts Entertainment, Viz Media