Plus tard, dans la vie, je serai George Clooney. Enfin, si vraiment ce n’est pas possible, je veux bien être juste Viggo Mortensen. Parce que bon, être Viggo Mortensen permet de se la raconter un peu en rappelant qu’on a quand même été Aragorn, ce dont même George ne peut pas se vanter ! Et comme si nous n’en étions pas encore convaincu, il nous démontre avec The Two Faces of January qu’il fait partie des acteurs les plus débordants de classe de tout le cinéma actuel.
Evidemment, un seul acteur ne fait pas un film et Two Faces of January a bien d’autres arguments à faire valoir. Déjà une histoire prenante, parfaitement construite et maîtrisée. Mêlant intrigue policière, triangle amoureux, ambiguïté aiguë des personnages, on a là tous les ingrédients d’un très bon film noir. Sauf qu’il se déroule sous une lumière et un soleil éclatants. Adaptation d’un roman de Patricia Highsmith, ce film tire son intérêt des contrastes qu’il propose, le tout porté par une réalisation plutôt brillante de Hossein Amini, qui quitte là pour la première fois son simple rôle de scénariste (il a signé celui de Drive notamment).
Le casting de The Two Faces of January ne se résume pas non plus au seul Viggo Mortensen, aussi brillantissime soit-il. Kirsten Dunst est égale à elle-même, ce qui constitue en soi un magnifique compliment. Quant à Oscar Isaac, il confirme après Inside Llewyn Davis des frères Coen, qu’il possède le talent et les épaules pour les premiers rôles, même le plus difficiles. Il contribue largement à rendre ce film aussi brillant que convaincant.
LA NOTE : 14/20