Le premier tome, Les Machines de Dieu, avait été pour moi une bonne surprise. La suite, Deepsix, ne peut déjà plus vraiment être une surprise, puisque c’est une suite, même si le récit est relativement indépendant du premier. Reste à savoir s’il reste tout de même le « bonne ». Mon avis est plutôt partagé sur ce point là, même si ce roman reste incontestablement agréable à lire.
En plus du plaisir de la nouveauté, Deepsix manque aussi un peu d’épaisseur. On se retrouve avec un récit très linéaire quand le premier volet était composé de deux parties très différentes. Nous sommes face à un récit d’aventure plaisant, type groupe perdu dans un milieu inconnu et parfois hostile, mais qui ne comporte pas la même part de mystère et d’ésotérisme que Les Machines de Dieu. Il ne faut évidemment pas forcément comparer les deux romans, mais le lecteur est forcément un peu déçu de ne pas retrouver tout ce qui lui avait fait apprécier le premier épisode. Surtout qu’il espère tout au long du récit que ce dernier prenne enfin l’épaisseur attendu. On en reste malheureusement au simple stade du divertissement littéraire… ce qui est déjà pas mal, je l’accorde volontiers.
Surtout que la plume de Jack McDevitt reste agréable, mais est un peu moins claire ici que pour les Machines de Dieu. Décidément, je ne peux m’empêcher de comparer les deux volets… Enfin, globalement, ça reste plutôt pas mal pour de la science-fiction. On regrettera simplement qu’on se perde un peu parfois entre les personnages et leurs rôles respectifs dans l’intrigue. Bien sûr, au fur et à mesure du récit, on finit par cerner tout le monde, mais une exposition plus claire aurait permis d’apprécier pleinement ce récit d’aventure certes anodin, mais pas désagréable.