En cet été 2014, les grands réalisateurs se font plaisir. Après Clint Eastwood et son Jersey Boys, voici un film « mineur » mais très plaisant signé Ken Loach, Jimmy’s Hall. Un film que j’ai eu l’honneur de voir en projection privé… Je ne comprends pas du tout pourquoi j’étais le seul à avoir l’idée de me lever pour aller au cinéma à 10h un dimanche matin à StQuentin-en-Yvelines. Visiblement, tout le monde avait préféré aller à la messe ce jour-là, je ne vois pas d’autre explication.
On reconnaît un très grand réalisateur à sa faculté à nous offrir d’excellents films, même quand il ne s’agit pas d’une pièce majeure de leur filmographie. Jimmy’s Hall reste un film parfaitement réalisé, avec une direction d’acteurs toujours aussi formidable, et un sens de la narration qui nous permet d’entrer très vite dans l’histoire et de la traverser avec un plaisir et un intérêt constants. Bref, une qualité inaccessible pour beaucoup, mais qui constitue le minimum que l’on attend d’un réalisateur au deux Grands Prix du Jury et une Palme d’Or à Cannes.
Alors qu’est ce qui manque à Jimmy’s Hall pour être un grand film ? Sûrement un sujet un peu moins anecdotique. Ken Loach signe toujours un film au fond social ou historique. On se situe ici dans la deuxième catégorie, avec comme décor les suites de la guerre civile qui a suivi l’indépendance de l’Irlande. Or, cette histoire de dancing est loin d’avoir la dimension de celle de le Vent se Lève (qui lui a valu sa Palme d’Or) par exemple. Elle reste cependant plaisante, avec des personnages particulièrement attachants pour un vrai plaisir cinématographique.
LA NOTE : 13,5/20