A force de regarder Urgences et Greys Anatomy, on a une image vraiment glamour du fonctionnement d’un hôpital. Sauf qu’évidemment la réalité est quelque peu différente. C’est ce que nous montre Hippocrate. Une plongée dans le quotidien des médecins et des infirmières qui a le très bon goût de ne pas en faire trop, ni pas assez. Un film remarquable donc qui devrait être remboursé par la sécu !
La qualité la plus remarquable d’Hippocrate est donc d’avoir su traiter autant de sujets à la fois sans tomber dans les clichés qui lui tendaient les bras. Le film cherche bien à nous montrer la réalité telle qu’elle est, flirtant parfois même avec le docu-fiction. On y retrouve donc la plupart des éléments qu’on imaginait trouver dans un tel film. Mais tout cela est présenté avec assez d’intelligence, de finesse, de retenu pour être toujours convaincant, jamais caricatural. Le tout est soutenu par un fil narratif assez solide, reposant sur l’évolution des personnages et de leurs relations, mais à travers de vrais péripéties et des moments d’émotion assez forts, voire parfois même un peu durs. Le scénario est vraiment riche. Si je cherche la petite bête, je dirais presque trop puisque certaines thématiques ne sont qu’effleurées, alors qu’on aurait aimé les voir abordé de manière plus consistante.
Pour finir, je voudrais dire du bien d’un acteur dont j’ai pour l’instant surtout dit du mal au cours de sa jeune carrière. Hippocrate est en effet de mon pointe de vue le premier rôle de Vincent Lacoste mettant réellement en valeur son talent et ne le confine pas dans un rôle d’abruti. Il a gardé son air un peu ahuri, mais arrive cette fois à donner progressivement une véritable épaisseur dramatique à son personnage. Comme quoi, il n’existe pas de mauvais acteurs, mais que de mauvais metteurs en scène…
LA NOTE : 14/20