
Comme le premier volume, le roman est très court, moins de 200 pages. En fait, on a déjà fini deux tomes quand, pour d’autres romans du genre, on en serait à la fin de l’introduction du premier. Il n’est donc pas si surprenant que le lecteur doive attendre la Reine des Epées pour trouver vraiment ses repères et se sentir à l’aise. Michael Moorcock démontre donc que rien n’oblige les auteurs de fantasy de se lancer dans un concours du plus gros pavé, histoire de faire « genre, j’écris comme Tolkien ».
La Reine des Epées constitue avant tout un récit d’aventures épiques et chevaleresques, se distinguant avant tout par une ambiance assez particulière. Le récit compte assez peu de descriptions et se retrouve cerné d’un halo de mystère qui laisse l’imagination du lecteur vagabonder et compléter les manques à sa guise. La dimension mystique finit de faire ressembler ce roman à une légende venue du fond des temps, tel un mythe transmis oralement de génération en génération.