Quelques fois je me fais de petits plaisirs cinématographiques un peu honteux pour un lecteur assidu de Télérama. Un peu comme un bonbon quand on est au régime. Mais voilà, le cinéma n’a pas gagné ses galons d’art à part entière uniquement grâce aux films de Bergman. La série B, le cinéma populaire au vrai bon sens du terme, a largement contribué à inventer et faire grandir le 7ème d’entre eux. C’est ainsi que je suis allé voir Hercule… et je ne le regrette pas.
Certes, Hercule présente bien des faiblesses. Les décors et les costumes montrent parfois les limites du budget, certaines situations sont quelque peu improbables et les muscles de Dwayne Johnson cachent un peu trop ce qu’il y a derrière vu leur circonférence relativement démesurée. Mais le tout a surtout le bon goût de ne pas se prendre au sérieux, d’être rythmé et au final particulièrement divertissant. C’est le seul but de ce film, cela se voit et il atteint parfaitement son but. Il serait injuste de lui reprocher outre mesure de ne pas être un chef d’oeuvre.
De plus, Hercule n’est pas dénué d’imagination. Déjà, l’idée de montrer ce qu’aurait pu être le personnage « historique » ayant inspiré la légende est au final assez bien exploitée. De plus, le scénario est quand même doté de plusieurs rebondissements que l’on ne voit pas du tout venir. Le tout est fait sans génie, mais avec assez d’application pour apporter un petit plus qui rend le film vraiment plaisant. Et si j’ai dit que le film manque visiblement de moyens, ceci est assez bien masqué, la réalisation ne cherchant jamais à tomber dans la surenchère. Bref, un vrai bon film de série B qui vaut bien des films médiocres de série A !
LA NOTE : 13/20