Il y a quelques jours avec Hercule, j’ai parlé d’une bonne série B. Avec Dracula Untold, je vais malheureusement cette fois devoir évoquer une mauvaise série B. Quelques bonnes intentions certes, mais avec bien trop peu de talent pour que les ambitions affichées ne tournent pas au ridicule. Bref, un film raté et au final sans grand intérêt.
Le scénario de Dracula Untold n’était pourtant pas totalement dénué de potentiel. Déjà, l’idée de base offrait de nombreuses possibilités. La transformation en vampire du personnage de Dracula a toujours fait l’objet de récit très bref (introduction du Dracula de Coppola par exemple) et lacunaire. Le terrain était vierge. Mais le résultat est très moyen et se prend désespérément au sérieux, avec quelques dialogues hautement philosophiques qui tombent totalement à plat. Les personnages sont trop médiocres pour insuffler le moindre début d’émotion dans ce film qui ne dépassera pas le statut de divertissement vaguement spectaculaire.
Vaguement car la réalisation n’offre pas non plus beaucoup de raisons de se réjouir. Dracula Untold affiche des ambitions esthétiques qu’il n’est pas en mesure d’assumer. Certaines séquences font sourire très involontairement. On mesure là toute la différence entre un Francis Ford Coppola et un Gary Shore. Je n’ai rien contre ce dernier, qui signe là son premier film, mais force est de constater que le fossé qui sépare le talent de ses deux réalisateurs est abyssal. Résultat, aucune ambiance, aucun relief, aucun souffle. Bref, pas grand chose.
LA NOTE : 07/20