Rebondir après un succès historique, dépassant de loin la pure logique, n’est pas chose facile. Il est tentant d’essayer de reprendre les mêmes ingrédients et notamment un de ses acteurs vedettes en pensant que cela aboutira à la même magie. Mais cela n’est que rarement le cas, le succès étant une science trop inexacte pour être reproductible. Olivier Nakace et Eric Toledano viennent d’en faire l’expérience avec Samba.
Samba a bien des qualités. C’est un beau film, qui traite plusieurs sujets touchants en parallèle avec une certaine intelligence. Que ce soit le fond social ou la jolie histoire d’amour, le résultat évite l’écueil d’un pathos trop prononcé pour créer une petite étincelle de magie. On retrouve bien là la formule qui avait marché avec Intouchables. Mais cette fois, il ne s’agit pas d’un feu d’artifice, juste d’une étincelle. Mais globalement, il n’y a rien à dire, le film fonctionne et fait passer un bon moment.
Mais Samba a essuyé aussi bien des critiques. Elles sont pour beaucoup justifiées, même si les défauts mis en avant n’arrivent pas à gâcher totalement le plaisir. On a notamment parlé de l’accent africain très artificiel d’Omar Sy. Il est vrai que pendant les premières minutes, on entend que ça et on est un peu circonspect. Puis, on apprend à connaître le personnage, on finit par être touché et on oublie ce détail. Certes, tout cela empêche ce film d’être aussi marquant qu’il aurait pu l’être, mais il arrive à conjuguer avec un certain bonheur bons sentiments, humour (mention spécial à Tahar Rahim, vraiment génial dans un rôle plutôt inhabituel pour lui) et mine de rien un joli message humaniste.
LA NOTE : 12,5/20