
Parlons donc du scénario. Celui d’Interstellar est typique de ceux de Christopher Nolan (à part peut-être ceux de sa trilogie Batman). D’une incroyable complexité, pouvant potentiellement donné mal à la tête, mais totalement compréhensible si on fait preuve d’une vraie concentration (et ici, si on possède quelques notions de physique relativiste). En effet, tout est cohérent, précis, réglé au millimètre et surtout expliqué de A à Z, sans zone d’ombre. On peut aussi accepter de ne pas tout comprendre, de ne pas traquer partout les indices et les explications et alors le tout prend une forme totalement poétique. A la fois poétique et cartésien, le cinéma de Nolan est un paradoxe digne de ceux soulevés par la théorie de la relativité.
On peut reprocher aux scénarios de Nolan un aspect très mécanique. Une mécanique complexe et parfaitement huilée, mais où chaque élément, y compris les personnages, s’apparentent à des rouages. C’est fascinant, mais au final très froid, ne laissant pas beaucoup de place à l’émotion. Interstellar est sûrement son film le plus chaleureux, celui où l’humain joue le plus grand rôle. Il aurait donc pu être son plus grand film, le premier où il aurait mis sa formidable intelligence, son imagination infinie, mais aussi un peu de son cœur.

Cependant, Interstellar reste une telle merveille de réalisation que l’on ne peut que savourer avec délectation le spectacle proposée. La très belle musique de Hans Zimmer sublime l’incroyable beauté des images que nous livre Christopher Nolan. Le film reste une leçon magistrale d’esthétique et en fait tout simplement de cinéma. Et comme le tout s’appuie sur des acteurs de la trempe de Matthew McConaughey, ce film s’apparente tout de même au final à un petit bijou, imparfait certes, mais tout de même particulièrement précieux.
LA NOTE : 15/20
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