Le Domaine des Dieux est, avec la Zizanie, mon album d’Astérix préféré. Enfant, je l’ai lu des dizaines de fois sans me lasser. C’est dire si je le connais par cœur. C’est dire surtout que c’est avec un grande impatiente que j’attendais son adaptation à sur grand écran. Avec une petite appréhension aussi car un seul album offre rarement à lui seul assez de contenu pour un long métrage. Le film allait donc proposer des péripéties supplémentaires. Allaient-elles être dignes du génie de Goscinny ? Dis comme ça, c’est sûr que ce n’était pas gagné.
Heureusement, ces ajouts ont été signés Alexandre Astier. Un choix réellement judicieux car les univers des deux hommes ont quelques similitudes. Si dans une première moitié, Astérix – le Domaine des Dieux est strictement fidèle à l’album, la seconde sort elle de l’imagination de l’auteur de Kaamelott. Mais il faut vraiment connaître l’original pour s’en rendre compte ! C’est sans doute là la plus grande réussite de ce film qui ravira petits et grands. Les grands aussi car cet album est certainement un de ceux où Goscinny se moquait le plus des travers de son époque par l’intermédiaire de ces Gaulois qui ressemblent en fait étrangement aux Français d’aujourd’hui.
Graphiquement ensuite, Astérix – le Domaine des Dieux est très beau. Le style d’animation rompt totalement avec tout ce qui avait été fait auparavant pour Astérix pour entrer pleinement dans le 21ème siècle. La transition est parfaitement réussie, le film était à la fois extrêmement moderne et respectant totalement le pinceau d’Uderzo. Par contre tout est plus fluide et surtout beaucoup élaboré en termes de mise en scène. Cela permet de rentrer dans le film comme on le ferait pour un film « normal ». Mais jamais le film ne cherche à proposer un dessin réaliste. Une jolie prouesse à ce niveau là qui fait de ce film définitivement une réussite.
LA NOTE : 13,5/20