Ridley Scott semble se spécialiser désormais dans la réécriture des histoires mythiques déjà portées à l’écran. Après avoir donné une seconde jeunesse à Robin des Bois (enfin personnellement, j’avais été très déçu), le voilà lancé dans une sorte de remake des Dix Commandements. Une sorte simplement car le point de vue adopté dans Exodus n’est pas du tout le même que dans la chef d’œuvre de Cécil B. De Mille.
Sans vouloir trop dévoilé le contenu du film, Exodus propose une vision de la Fuite d’Egypte mettant en doute, sans vraiment trancher, la réalité d’une intervention divine. C’est un peu l’histoire de Moïse telle qu’elle aurait pu être historiquement. Malheureusement, l’idée n’est qu’à moitié exploitée. Déjà parce que la dernière des plaies ne peut difficilement être expliquée autrement que par une forme ou une autre de magie. C’est un point parmi tant d’autres, mais il suffit à remettre en cause toute la démarche et l’intérêt profond de cette réécriture de l’histoire.
Mais plus globalement, Exodus manque de consistance. Il n’y a pas réellement de temps morts, mais le film s’étire quelque peu en longueur. A 77 ans, il serait facile de parler de déclin au sujet de Ridley Scott, mais il est vrai qu’il a bien du mal à nous proposer un film dont le souffle épique ferait l’unanimité. Personnellement, j’ai adoré Prometheus, mais je sais bien que je suis un des rares dans ce cas. Je suis sûr qu’il y en aura pour être conquis par Exodus, car l’homme sait encore tenir une caméra avec un incomparable talent, mais il ne me comptera pas ce coup-ci dans ses supporters.
LA NOTE : 11/20