Les Jeux Olympiques de 2012 organisés à Londres avait relancé le débat sur l’aspect très aristocratique de la société anglaise, puisqu’une majorité des athlètes britanniques médaillés étaient issus des classes sociales supérieures, celles qui ont accès aux meilleures universités. Si vous avez un doute sur cet état de fait, je vous invite à aller voir The Riot Club, qui vous montrera à quel point cette fracture est bien réelle. Vous montrera, à défaut de vous convaincre notamment.
The Riot Club désigne un club très fermé d’étudiants d’Oxford qui se destinent à jouir de la vie et de ses plaisirs jusqu’à l’excès. Le club des joyeux fêtards version aristocratique, mais surtout version extrême. Je ne vais pas révéler comment l’intrigue évolue, mais je dirai simplement qu’elle nous mène vers une situation presque trop grosse pour être crédible. Ou du moins, trop anecdotique et ponctuelle pour nous permettre d’appréhender un phénomène qui traverserait une société tout entière. Le film pose bien beaucoup de bonnes questions sur la reproduction sociale, le mépris entre classes ou l’impunité dont jouissent certains, mais le propos ne va finalement pas très loin.
The Riot Club sonne donc comme un pamphlet pas très argumenté. De plus, sur la forme, il est marqué par une scène centrale qui occupe un bon tiers du film et qui finit par être un peu pénible. Certes, elle va crescendo, mais elle a fini par lasser avant d’atteindre son apogée. On a beau être tout de même un peu choqué par les événements, on ne l’est pas assez pour réveiller totalement l’intérêt que l’on pourrait porter à ce film défouloir, mais qui manque de fond.
LA NOTE : 10,5/20