Parfois une scène peut sauver un film. Ou du moins lui faire pendre une toute autre dimension. Surtout s’il s’agit d’une ultime séquence qui laisse le spectateur sur une très bonne impression. C’est le cas de Phoenix, un film allemand globalement maîtrisé, mais maquant un peu de souffle. Jusqu’à la dernière scène qui vient apporter une petite touche de génie qui fait peut-être pas toute, mais au moins une petite différence.
Phoenix est une histoire quelque peu improbable, mais convaincante. Une histoire sans réels rebondissements, mais parcourue par un suspense constant puisqu’on se demande comment tout cela va finir, en sachant que la réponse ne viendra qu’à la toute fin. Pour le reste, on est là avant tout devant un film de personnages avec un fond historique très fort. L’ensemble est porté par une réalisation d’une élégance typiquement germanique. Certains diront que cela ressemble parfois à un téléfilm. Mais un téléfilm avec une photographie remarquable et un sens de l’image particulièrement développé.
Cependant, il est vrai que le tout ronronne pendant une heure et demi. Le suspense se maintient et par la même occasion la curiosité du spectateur. Puis vient ce moment de grâce cinématographique qui offre à Phoenix un magnifique dénouement. On en ressort donc le souffle un peu court et sous le charme d’une Nina Hoss qui se révèle d’un coup, alors qu’elle s’est surtout contentée de nous offrir une jolie collection de yeux de chien battu pendant tout le reste du film. Une belle fin n’est jamais une fin en soi, mais nous permet de ne pas trop rester sur notre faim.
LA NOTE : 11/20