Réalité est un film que je n’ai été voir que parce que la séance pour It Follows était complète. Il constituait le seul moyen pour moi de m’éviter de repartir des Halles à Viroflay après un aller et retour en RER pour rien. C’est donc presque le hasard qui m’a conduit à visionner ce pur moment de folie surréaliste. Certes, j’avais lu des échos positifs, mais je n’avais pas vraiment envisagéd’aller le voir. Mais tout de même le hasard fait relativement bien les choses car si le résultat ne m’a pas enthousiasmé, il m’a assez surpris pour que je ne regrette pas finalement d’être parti un peu trop tard au ciné pour pouvoir respecter mon programme initial.
Réalité est une sorte de mélange entre les Clés de la Bagnole (chef d’œuvre incompris signé Laurent Baffie) et de Brazil (chef d’œuvre totalement compris de Terry Giliam). Ceux qui ont vu les deux doivent se demander ce que ça peut bien donner. Et bien j’aurais du mal à vous le décrire car cela donne justement quelque chose d’assez indescriptible, sans risquer de le faire paraître ridicule. On nage dans l’absurde le plus complet, mais avec beaucoup d’humour et de poésie. Très vite, on largue les amarres de notre raison et on se laisse porter par cette histoire qui n’a ni queue, ni tête, ou les deux à la fois, on ne sait plus très bien.
Et qui mieux qu’Alain Chabat pouvait donner vie à cet OVNI cinématographique. Malgré les années et les cheveux de plus en plus blancs, il garde son regard et ses expressions de grand enfant un peu lunaire. Réalité brille plus globalement par un casting plutôt malin. On prend beaucoup de plaisir à revoir la beaucoup trop rare Elodie Bouchez et Jonathan Lambert est parfaitement dans son élément au milieu de ce humour totalement absurde. Tout cela donne un film qui nous prend au dépourvu mais charmera tout ceux qui savent larguer le temps d’un film les amarres de leur raison.
LA NOTE : 13/20