Alix Delaporte avait été une des belles révélations de 2011 avec Angèle et Tony, dont le duo d’acteurs, composé de Clotilde Hesme et Grégory Gadebois, avait été justement récompensé par un doublé meilleur espoir féminin et masculin aux Césars. On prend donc les mêmes et on recommence avec Le Dernier Coup de Marteau. Les attentes étaient donc élevées… Mais l’alchimie subtile qui fait d’un film simple un petit moment de bonheur n’est pas toujours facile à reproduire.
Le Dernier Coup de Marteau est un film riche. Très riche. Trop riche. Le film aborde des sujets aussi variés que l’adolescence, la paternité, la maladie, la pauvreté, la musique, l’intégration… Mais à force de parler de tout, le film finit par ne parler de rien, surtout dans un temps aussi court (à peine plus d’1h20). Le propos n’aboutit d’ailleurs à aucune réelle conclusion, nous laissant définitivement sur notre faim. C’est dommage car il y avait moyen de faire bien mieux avec des personnages presque aussi réussis que ceux de Angèle et Tony.
On peut cependant être rassuré sur le talent prometteur d’Alix Delaporte. En effet, elle nous propose dans Le Dernier Coup de Marteau quelques très beaux moments de cinéma. Des plans qui ont ce je ne sais quoi de génie et de poésie pour vraiment capter un sentiment, une émotion et nous la faire partager juste par l’image. Voilà un talent qui ne s’invente pas et qui pourra être réutilisé au plus vite espérons-le sur des scénarios plus aboutis. Le résultat pourrait être alors aussi convaincant que bouleversant.
LA NOTE : 9/20