Internet et l’informatique ont depuis longtemps inspiré les cinéastes pour le meilleur, mais surtout souvent pour le pire, sauf si on est amateur d’improbables nanars. Avec la généralisation de ces technologies, qui jouent désormais un rôle central dans nos vie, il est de plus en plus rare de voir des scénarios leur laissant une large place sombrer dans le grand n’importe quoi. Celui de Hacker est par exemple assez solide, à défaut, très certainement, d’être totalement réaliste, dans la manière dont il met en scène le cyberterrorisme. Dommage que d’autres éléments ne soient par contre pas du tout à la hauteur.
Hacker reprend beaucoup d’éléments assez classiques d’une histoire d’espionnage et les réutilise dans un contexte où la guerre se fait derrière un clavier d’ordinateur. Cette transition est assez bien réussie. La réalisation est elle-aussi assez brillante. Les scènes d’actions sont claires et ne se transforment pas en clip vidéo. Bref, c’est du pur Michael Mann, qui sait tout de même comment tenir une caméra. Jusque là, on peut se dire que ce film avait tout pour constitue une vraie et belle réussite.
Malheureusement, les personnages ne sont pas du tout au niveau. Leur crédibilité est assez mince et du coup enlève tout intérêt à la partie du film consacrée à leurs relations et son évolution. Et cette dernière pèse tout de même assez lourd. Elle est au final un boulet que Hacker traîne du début jusqu’à la fin. Tout cela est souligné par un casting relativement médiocre. Certes, Chris Hemsworth a des muscles un tantinet plus développés que les miens, mais si c’est un atout pour jouer un dieu nordique dans Avengers, cela n’apporte pas grand chose à son personnage de génie de l’informatique. J’apprécie souvent les rôles à contre-emploi, qui donnent parfois des performances étonnantes, mais pour le coup…bah c’est juste à contre-emploi ! Et cela empêche surtout définitivement ce film de dépasser le stade du divertissement sympathique, mais quelque peu médiocre.
LA NOTE : 10,5/20