Depuis l’adaptation cinématographique de la trilogie Millenium, les polars nordiques sont régulièrement présents sur nos écrans et depuis le succès de la série Borgen, le cinéma danois est à l’affiche de manière récurrente. C’est donc logique de voir finalement débarquer un polar danois, à savoir les Enquêtes du Département V : Profanation. Un film sombre, très sombre, violent, pour ne pas dire un peu gore.
Les Enquêtes du Département V : Profanation est en fait le deuxième volet d’une tétralogie. Le premier épisode n’a été distribué en France qu’en vidéo à la demande. Mais que le spectateur soucieux soit rassuré, cela ne nuit absolument pas à la compréhension et peut-être que certaines choses m’ont échappé, mais elles m’ont tellement échappé que je ne m’en suis pas du tout rendu compte. Il s’agit en fait d’une sorte de Cold Case, sauce Copenhague, imaginé par le romancier Jussi-Adler Olsen.
Comme indiqué plus haut, il vaut mieux avoir le cœur bien accroché pour voir Les Enquêtes du Département V : Profanation. Certaines scènes sont assez crues, même si les passages les plus durs sont souvent fugaces. Mikkel Nordgard choisit donc de montrer les choses telles qu’elles sont, de nous en faire mesurer toute l’horreur parfois, mais sans tomber dans le voyeurisme. Cela donne un fort impact à son film et maintient le spectateur dans un état de tension permanent. Tout cela vient appuyer un scénario policier assez classique, mais très solide.
Cependant, Les Enquêtes du Département V : Profanation est avant tout un film de personnages. J’ai presque envie de dire un polar noir à la française. En effet, l’intérêt de l’histoire repose bien plus sur le trio qui mène l’enquête et sur ceux sur lesquels ils enquêtent plutôt que sur un mécanisme de découverte d’une vérité qui n’est de toute façon jamais vraiment cachée. Tous les protagonistes sont particulièrement réussis, attachants ou effrayants, qui ne laissent jamais indifférents en tout cas. Cela donne vraiment envie de resituer ce film dans la série complète car on se dit que cette histoire n’a pas épuisé à elle seule le potentiel de ces personnages, remarquablement interprétés au demeurant.
LA NOTE : 13/20