LES LIVRES DE CORUM, TOME 4 : LA LANCE ET LE TAUREAU (Michael Moorcock) : Retour à l’ordinaire

lalanceetletaureauQuand on est un auteur et que l’on a crée un monde imaginaire, des personnages, un décor qui a bien fonctionné, on a naturellement envie de s’y attarder, même une fois qu’on a achevé la première histoire que l’on voulait raconter. Evidemment, le danger est de livrer un plat sentant quelque peu le réchauffé, beaucoup moins savoureux que le premier. C’est donc avec un peu de circonspection que je me suis attaqué à la La Lance et le Taureau, quatrième volet des Livres de Corum, qui lance un second cycle débutant un siècle après les événements des trois premiers épisodes.

On retrouve dans la Lance et le Taureau tout ce qui faisait le charme des Livres de Corum… et plus largement l’univers de Michael Moorcock. Tous les éléments, mais de manière moins prononcée. Le ton très ésotérique est par exemple toujours présent, mais sans offrir à cette œuvre la poésie et le caractère assez unique des précédents épisodes. L’histoire est ici plus classique. Le lecteur est peut-être moins décontenancé, mais c’est cette perte de repères qui avait justement vraiment fini par me séduire, après une première impression mitigée.

Avec La Lance et le Taureau, on est dans une sorte de retour à l’ordinaire. Mais un ordinaire d’un très bon niveau néanmoins. Si les qualités ont été atténuées, elle n’ont pas disparu. Et surtout, le style assez unique de Michael Moorcock est toujours le même. Un style qui va droit à l’essentiel et qui aboutit à un nouveau roman de moins de 200 pages. Et quoi de plus essentiel que l’essentiel ?

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