Polar social, voici un genre cinématographique typique du 7ème art hexagonal. Une nouvelle preuve avec Jamais de la Vie, le nouveau film de Pierre Jolivet. Un mélange qui ne surprend guère de la part d’un réalisateur qui donne souvent un fond social à ses films, qu’ils soient sur le ton de la comédie ou beaucoup plus sombres. Ici, on est plus proche du film noir que du divertissement léger. On est surtout proche du très bon film.
Proche, mais pas tout à fait donc. La faute peut-être à un démarrage un peu lent, qui certes pose le décor et les personnages, mais cache aussi le fait que l’intrigue ne tient pas tout à fait une heure et demi. Jamais de la Vie est en fait une longue montée vers un final quelque peu attendu. On est donc proche du film d’ambiance, avec une tension d’abord impalpable qui se concrétise au fur et à mesure. Pierre Jolivet est à l’aise dans cet exercice, qui lui permet de nous démontrer toutes ces qualités de réalisateur, malgré le léger manque de rythme initial.
Jamais de la Vie repose très largement, pour ne pas dire exclusivement, sur les épaules d’Olivier Gourmet qui doit être présent, sauf erreur de ma part, 100% du temps (enfin au moins dans la scène, pas forcément cadré à l’écran). Le film nous raconte bien l’histoire d’un homme et il fallait un acteur aussi talentueux que lui pour donner assez d’épaisseur à son personnage et par la même occasion au film tout entier. Il serait cependant injuste de passer sous silence la jolie performance de Valérie Bonneton, une actrice que l’on a envie de voir ailleurs que dans de simple comédie.
LA NOTE : 13/20