Ryan Gosling est quand même un putain de beau gosse et par la même occasion une superstar planétaire ! Mais tous les putain de beaux gosses ne deviennent pas pour autant des superstars planétaires. Il faut pour ça beaucoup de talent et un peu de chance. Une rencontre, comme celle entre Ryan Gosling et le réalisateur Nicolas Winding Refn, qui l’a révélé dans Drive. Il n’est donc pas illogique qu’il s’inspire du cinéma de ce dernier en passant de l’autre côté de la caméra pour nous livrer Lost River. Simplement inspirer ou carrément imiter ?
Lost River dans son style, son rythme, sa réalisation, son scénario, pourrait être un film de Nicolas Winding Refn. Ce n’est pas un mal en soi, tant Drive nous avait émerveillés. Mais la filiation est tellement évidente que cela prive cette première œuvre de tout caractère personnel. Cela donne un film brillant et maîtrisé, mais aussi froid et un peu vain. L’esthétique ne peut masquer complètement le manque de propos et l’ambiance étouffante la linéarité de l’intrigue qui ne nous réserve guère de surprises.
Lost River ne possède pas la démesure qui peut caractériser le cinéma de Nicolas Winding Refn. Une démesure qui peut donner certes le meilleur (Drive), mais aussi le pire (Only God Forgives). Mais au moins, il ne laisse personne indifférent. Ryan Gosling reste donc au milieu du gué et n’arrive pas à donner à son film un intérêt profond. Le jeune homme a aussi du talent de ce côté de la caméra, c’est incontestable. Mais il lui manque encore la personnalité !
LA NOTE : 11,5/20