LE SYNDROME LYONNAIS ?

barcapsgNouvel échec en quart de finale de Ligue des Champions pour le Paris-Saint-Germain. Le troisième de suite… Ca ne vous rappelle rien ? Le chemin qu’emprunte le PSG semble être le même que celui du Lyon des années 2000 qui s’est heurté inexorablement à cette barrière, avant tout de même une demi-finale soldée par une correction face au Bayern Munich. Evidemment, les parcours des deux clubs sont différents, mais les similitudes nombreuses.

Le club parisien semble se heurter au même plafond de verre que son prédécesseur lyonnais. Une incapacité à acquérir définitivement ce je ne sais quoi qui séparent les bons clubs des « grands d’Europe ». Si hier, il n’y avait pas photo entre le PSG et le Barcelone, très souvent les deux clubs français ont quitté la compétition sur une immense frustration. Le but de Ba l’année dernière à Chelsea rappelait étrangement celui d’Inzaghi pour le Milan AC en 2006, tout aussi cruel. L’élimination sans perdre face à Barcelone l’année d’avant a laissé le même goût amer aux supporters parisiens que celle face au PSV après également deux matchs nuls en 2007 à leurs homologues lyonnais. Bref, parfois si proches, mais toujours perdants…

Et si ce petit quelque chose était tout simplement l’argent ? Lyon n’en manquait pas alors, mais pas suffisamment pour retenir ses meilleurs joueurs. Le déclin du club a clairement commencé après les départs successifs de Mamadhou Diarra pour le Réal Madrid puis de Michael Essien pour Chelsea. Avec eux, le club aurait pu continuer à grandir et peut-être tutoyer réellement les sommets. La problématique du PSG est différente, mais les effets sont les mêmes. Le fair-play financier est venu contrarier fortement les ambitions parisiennes. On a mesuré hier soir la différence de qualité entre les deux effectifs, au-delà de la simple triplette Messi-Suarez-Neymar qui est peut-être la plus forte jamais alignée par un club dans l’histoire du football européen. Avec Pogba et Di Maria, le PSG aurait-il eu les moyens de rivaliser ? Peut-être pas de l’emporter, tant le jeu de Barcelone frôle la perfection, mais au moins de donner plus de sueurs froids aux catalans qui n’ont jamais eu l’air de devoir forcer leur talent pour vaincre ce PSG-là.

Si les limites de l’Olympique Lyonnais étaient insurmontables, le PSG peut encore garder l’espoir de rejoindre les plus grands. Il a prouvé qu’il pouvait attirer et conserver des joueurs de classe mondiale. On ne sait aujourd’hui quel sera l’avenir du fair-play financier qui est vu par beaucoup comme un facteur d’immobilisme dans le paysage du football européen. Et de celui-ci dépendra fortement l’avenir européen du PSG.

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