Je me permets décidément des néologismes dans mes critiques. Cette fois j’ai fusionné le mot « marivaudage » et le nom de Woody Allen. Il me fallait en effet un mot pour résumer Broadway Therapy, une histoire de marivaudage qui rappelle beaucoup la face la plus légère du cinéma de Woody Allen. Sauf que ce n’est pas Woody Allen derrière la caméra, mais Peter Bogdanovich, qui visiblement se porte très bien à 76 ans.
Broadway Therapy est une agréable comédie légère et bien huilée. Ca ressemble à du Feydeau parfois, mais dans un esprit très new-yorkais. Les comportements humains sont partout les mêmes, seuls les décors changent. Ce film en est la preuve ! C’est rythmé, vif, jamais vulgaire. Un vrai moment de légèreté qui ne fait pas forcément rire aux éclats à tout bout de champs, mais donne un grand sourire aux lèvres du début jusqu’à la fin.
Broadway Therapy se caractérise aussi par un casting savoureux. Parmi les valeurs sûres, je mettrai en avant les performances d’Owen Wilson et de Jennifer Anniston. Comme quoi, il y a rarement de mauvais acteurs, seulement des mauvais metteurs en scène. Bien dirigés, ces deux là dégagent une vraie force comique, sans cabotinage, ni lourdeur. Mais on retiendra avant tout de ce film la révélation d’Imogen Poots… Avec un nom comme celui-là, il faut du talent pour s’imposer. Elle prouve qu’elle en a beaucoup pour un premier rôle vraiment marquant qui en appelle d’autres.
LA NOTE : 13,5/20