Il est des acteurs qui semblent condamnés à jouer toujours et encore le même rôle. Liam Neeson a incarné un nombre incalculable de mentors et John Wayne a été dans la peau d’un shérif plus souvent qu’à son tour. Visiblement, Anaïs Demoustier est partie pour une carrière où elle joue inlassablement le point qui vient transformer un segment en triangle. En triangle amoureux évidemment. En moins d’un mois, elle a tenu ce genre de rôle à deux reprises. Après A Trois on y Va, la voici à l’affiche de Caprice.
Caprice est une histoire éternelle, mille fois racontée, mais dont on ne se lasse pas. Du point de vue d’un homme, cet intérêt vient peut-être de l’espoir d’être soi-même obligé un jour de devoir choisir entre Anaïs Demoustier et Virginie Efira… En tout cas, le dilemme amoureux reste un des ressort dramatique les plus efficace quand il est traité avec intelligence, ce qui est le cas ici. On saluera notamment un dénouement très réussi, élément assez capital pour ce genre de film. Le triangle ne pouvant pas rester éternellement triangulaire, son évolution finale demeure l’enjeu majeur de l’histoire et une conclusion décevante peut venir tout gâcher.
La plus grande limite de Caprice reste Emmanuel Mouret. Non pas Emmanuel Mouret le réalisateur ou le scénariste qui maîtrise totalement son sujet. Emmanuel Mouret l’acteur a par contre bien du mal à me convaincre totalement. Il sonne parfois un peu faux, comme s’il n’y avait pas de metteur en scène pour le diriger… Mais il en faut plus pour gâcher le plaisir que l’on ressent devant ce film enjoué, agréable, poétique, un rien décalé, qui se savoure comme un petit caprice !
LA NOTE : 12,5/20