BOURGES BASKET, MON ETERNEL PRINTEMPS !

bourgeschampionL’attachement profond à un club de sport collectif dépasse souvent l’entendement de ceux qui ont un rapport plus indifférent au sport, sans même parler évidemment de ceux qui sont dans le dédain ou le mépris. On raille souvent l’emploi du « on a gagné », alors que ce n’est évidemment pas les supporteurs qui sont sur le terrain à transpirer. Pourtant, ce sentiment d’appartenance constitue bien une composante de l’être qui le vit, au même titre que ses talents, ses passions, ses convictions. Personnellement, si je ressens cet attachement envers le PSG en football ou le Stade Toulousain en rugby, c’est encore envers le Bourges Basket qu’il est le plus profond, le plus sensible, le plus tangible.

Le Bourges Basket a donc fêté mardi soir son 13ème titre de champion de France. Et si j’ai levé les bras en suivant la fin du match devant mon ordinateur, c’est aussi parce que je me rappelle avoir lever les bras au Prado (le stade de basket de Bourges) le jour de la première finale victorieuse. Du temps a passé, je ne suis plus un adolescent, mais cette amour irrationnel et totalement futile est resté à jamais gravé en moi. Si j’étais venu vivre à Bourges et découvrir ce club à 35 ans, mon attachement ne serait pas évidemment le même. L’amour pour ce club, le fait de me rendre au stade tous les 15 jours (voire même plus avec la Coupe d’Europe), d’y vibrer, d’y ressentir joie souvent, déception parfois, ont participé à la construction de mon identité avant qu’elle ne soit jamais gravé dans le marbre de ma personnalité. Avant que je ne sois un adulte.

Cet attachement profond envers un club comme Bourges Basket vient aussi d’un certain rapport de proximité qu’il est évidemment plus difficile d’entretenir avec un club comme le PSG. J’ai eu l’occasion de voir Céline Dumerc sortir ses poubelles ou bien de croiser Laïa Palau ou Elodie Gaudin au Carrefour de Bourges, je ne vois jamais Zlatan à celui de Versailles que je fréquente pourtant régulièrement, ni en train de sortir quoique ce soit sur un trottoir pourtant assez proche du mien à vol d’oiseau. Cela peut paraître anecdotique, mais croiser ainsi régulièrement ses « idoles » dans la vie de tous les jours contribue à créer ce sentiment d’appartenance à une même entité, ici une ville moyenne, et justifie d’autant plus le « on ». Mardi soir, c’était vraiment Bourges, la ville entière, qui était championne. Et ceux qui ont laissé un petit bout de leur cœur dans la capitale du Berry l’était aussi un peu… Le mien sera tango à jamais !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *