Chaque année, mon petit cœur de cinéphile bat très fort pour un ou deux films qui n’ont pas forcément déchaîné l’enthousiasme chez le commun des mortels, fut-il critique de cinéma ! Ceci est la définition même de la subjectivité et le monde serait évidemment des plus tristes si tout à chacun se prenait de passion pour exactement les mêmes choses que son voisin. C’est donc sans aucun complexe que je vais vous dire tout l’immense bien que j’ai pensé de Un peu, Beaucoup, Aveuglément !
Très souvent notre subjectivité est liée à notre propre histoire. Très certainement que cette dernière joue un rôle important dans mon enthousiasme à propos de Un Peu, Beaucoup, Aveuglément ! Cette histoire de deux êtres qui tombent profondément amoureux en dehors de tout contact physique m’a rappelé quelques passages de ma propre existence. Alors forcément, il s’en est dégagé pour moi une émotion assez particulière et qui, je le conçois, peut échapper au plus grand nombre. Mais les qualités de ce flim ne tiennent pas qu’à cette résonnance toute particulière.
Si le point de départ est déjà original en lui même, c’est son traitement aussi qui est à saluer. On pouvait vraiment craindre une certaine paresse de la part de Clovis Cornillac, dont c’est le premier film. Allez certes, il cabotine un peu et à un peu de mal à se diriger lui-même, mais il arrive à donner à Un Peu, Beaucoup, Aveuglément un équilibre, un souffle, un sens de la narration qui nous font croire à ce point de départ pourtant improbable. Il rend les deux personnages particulièrement attachants, ce qui est se révèle totalement indispensable dans une comédie romantique. Il ne néglige pas non plus les très bons personnages secondaires (Manu Payet dans un caméo génial!) qui viennent enrichir le tout. Bref, ça fonctionne à la perfection, ça nous arrache pas mal de sourires, cherche à nous raconter quelque chose plutôt que de faire de l’humour pour de l’humour. Et ça nous touche. En tout cas, moi, ça m’a touché en plein cœur…
LA NOTE : 15/20