HERESIE (Charles Willeford) : L’intrigue, plutôt que le sang

heresieQui a dit qu’un excellent polar doit forcément comporter un crime affreux, un serial killer et beaucoup de litres de sang ? En tout cas, personne n’ayant lu Hérésie de Charles Willeford, un auteur américain dont la longue carrière s’est étalée des années 50 à la fin des années 80. Ce roman-ci, relativement court, a été publié en 1971. Une histoire pas forcément hyper spectaculaire donc, mais assez bien écrite pour emporter l’adhésion du lecteur.

Hérésie est une histoire mettant en scène un peintre, un milliardaire, un critique d’art et une fiancée un peu exaspérante. Rien qui ne se prête à de folles aventures donc. Mais la sauce prend. Charles Willeford ne crée par un suspense insoutenable à chaque page, mais on se demande toujours où tout cela va nous mener. Et par deux retournements de situation, cela nous conduira dans des directions quelque peu inattendues. Pour écrire des roman, il faut savoir écrire des histoires et Charles Willeford possède visiblement un très bon sens de la narration. Qui plus est, il nous propose des personnages très réussis qui nous attachent encore plus à l’histoire.

Il possède également un style agréable et vivant. Hérésie flirte avec le polar type « littérature de gare », mais avec ce petite touche de talent littéraire qui fait la petite différence (bien que je sois un amateur éclairé de ce genre littéraire qui n’a rien de péjoratif à mes yeux). Le roman est vite avalé, mais avalé avec plaisir. Pas un festin de roi, ni un met d’une finesse absolue. Mais une bonne cuisine littéraire qui réjouit et rassasie.

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