Décidemment, les papys du cinéma français font de la résistance. Après Catherine Deneuve éblouissante dans La Tête Haute, voici Gérard Depardieu et Isabelle Huppert en tête d’affiche de Valley of Love, nouveau film de Guillaume Nicloux. Un réalisateur à la filmographie plutôt éclectique, à qui on doit notamment le Poulpe et la Réligieuse (ce dont deux films différents…). Il signe là un film éclectique à lui tout seul. Et convaincant ? C’est déjà moins sûr !
Valley of Love aurait pu être un film assez classique sur le deuil et les restes d’amour et d’affection au sein de couples depuis longtemps séparés. L’originalité vient d’un point de départ quelque peu surprenant et d’un aspect ésotérique un peu déstabilisant. Tous ces aspects se mélangent, mais se superposent plus qu’ils ne se complètent. Il n’y a pas de synergie entre eux et le propos attise au mieux la curiosité, mais guère plus. Et la conclusion laisse quelque peu sur sa faim, du genre « tout ça, pour ça ».
Valley of Love aurait pu au moins être l’occasion de s’extasier devant la qualité du jeu de deux monstres sacrés. Mais même pas… Faute à des rôles qui ne les poussent pas vraiment dans leurs derniers retranchements. Du coup, ils déroulent leur jeu avec maîtrise, et même un certain brio, mais sans qu’il y ait vraiment de quoi s’extasier. Bref, cela fait peu de raison pour aller voir un film, devant lequel notre curiosité nous empêche de vraiment nous ennuyer, mais dont on ressort plus déçu que satisfait.
LA NOTE : 10,5/20