Je suis quelqu’un de relativement obstiné et têtu. Je dirais bien plutôt tenace, si je veux positiver les choses, mais la différence ne serait que purement rhétorique. Je suis aussi un fervent optimiste. Du coup, je m’acharne à aller voir certaines comédies, alors que les précédentes de la même équipe m’ont vraiment déçu. C’est ainsi que j’ai été voir de nombreux films d’Eric et Ramzy, sans jamais décrocher plus d’un sourire à la fois. De même, j’avais vraiment détesté Mes Meilleures Amies, du réalisateur Paul Feig et avec l’actrice Melissa McCarthy. Pourtant, j’ai été voir Spy du réalisateur Paul Feig et avec l’actrice Melissa McCarthy. Comme quoi, on n’apprend pas toujours de ses erreurs…
Alors certes, il m’est arrivé d’éclater de rire devant Spy. Et plus d’une fois, je l’avoue. Je ne nierai pas un certain nombre de bonnes idées qui dérident de manière soudaine les zygomatiques du spectateur. Mais pour quelques unes percutantes, combien sont sous ou mal exploitées ! Cela tient souvent du gâchis, surtout lorsque l’on rassemble un tel casting. Les personnages constituent d’ailleurs le point fort et la sympathie qu’ils inspirent constitue la principale raison qui nous font supporter tous les passages terriblement lourdingues…
Comme toujours avec ce genre de comédie américaine très premier degré, Spy nous présente son lot d’humour pipi-caca-vomi. Je n’y peux décidément rien, mais cela ne me fait pas rire le moins du monde. Au contraire, pour un gag de cette nature, il me faut cinq gags « propres sur eux » pour passer à autre chose. C’est surtout le côté « passage obligé » que je trouve totalement ridicule. Bref, je n’ai pas trouvé dans ce film assez de densité pour passer outre. Je me suis donc parfois demandé ce que je faisais là. Certes, la vie est courte, il ne faut jamais cracher sur quelques éclats de rire. Mais je m’octroie aussi tout de même le droit d’avoir le rire un minimum exigeant.
LA NOTE : 08/20