L’autre jour, je me suis fait une soirée nostalgie… Mais pas ma propre nostalgie, mais sur la nostalgie en général, avec deux films traitant du même sujet dans la même soirée. Deux points de vue, deux nationalités, deux âges différents, mais aussi pas mal de points communs. D’un côté, While We Were Young, de l’autre Nos Futurs. Si l’exercice de la comparaison avait un intérêt sympathique en soi, il faut bien avouer que les deux films sont assez moyens.
While We Were Young s’attaque à la crise de la quarantaine, le moment où on se demande si on a bien accompli tout ce dont nous étions capables. Le moment où on commence à prendre peur face au « il est peut-être trop tard ». Le film commence comme une comédie légère et assez classique avec la confrontation de ce couple bien installé dans la vie avec deux jeunes tourtereaux de 25 ans qui vont venir bousculer leur existence. Le ressort est connu et fonctionne sans génie. Puis, l’histoire prend une autre direction, assez inattendue. L’effet de surprise est positif mais on est guère convaincu, car le tournant n’entraîne pas le film vers un propos forcément plus intéressant. Reste tout de même la belle prestation du duo Ben Stiller-Naomi Watts qui nous fait dire qu’à 40 ans, on n’a encore quand même souvent encore de beaux restes !
Nos Futurs assume franchement son statut de comédie. Même si… Ah non, j’en ai déjà dit trop et je voudrais pas gâcher la surprise finale. Cette fois, ce sont deux potes trentenaires qui se penchent sur leurs années au lycée, avec le contraste entre celui qui est bien installé dans la vie et l’autre qui n’a guère changé malgré les années. Ils vont partir à la rencontre de leurs camarades de l’époque, perdus de vue et qui ont évidemment tous pris des directions différentes. C’est sympathique, mais là encore les ressorts sont archi-connus et utiliser de manière souvent poussive. Ca manque passablement de rythme et de punch. Pio Marmaï nous livre un petit numéro dont il a le secret, mais sans non plus donner tout ce qu’il a. Pierre Rochefort est quant à lui assez transparent.
La soirée fut donc quelque peu décevante. A 36 ans, je pouvais pourtant me sentir concerné aussi bien par l’un que par l’autre. Mais dans les deux cas, l’exploitation du sujet est resté trop superficiel et attendu pour vraiment donner de l’intérêt à ces deux films, réalisés avec professionnalisme, mais pas vraiment de génie. Les deux peuvent se regarder un soir de pluie à la télé, mais ne valent pas vraiment le prix d’une place de cinéma.
LES NOTES :
WHILE WE WERE YOUNG : 11,5/20
NOS FUTURS : 10,5/20