Le cinéma belge (wallon) nous livre régulièrement quelques films particulièrement décalés. Le dernier en date, Au Nom du Fils, mélangeait comédie, meurtres en série et critique sociale, dans un mélange détonnant rendant le film relativement inclassable. De même, il est bien difficile de ranger Le Tout Nouveau Testament dans une case. A la fois, il y en a-t-il vraiment besoin ?
Bon tout de même, il faut admettre que c’est utile pour les critiques amateurs qui se trouvent du coup bien embarrassé au moment de vous parler de ce genre de film. J’ai longtemps pensé que Le Tout Nouveau Testament était une mauvaise comédie. Ce n’est pas le cas, puisqu’il est loin d’être une simple comédie. Certes, le personnage de Poelvoorde est là pour apporter un vrai ressort comique. Mais il n’est au final qu’un second rôle, certes quelque peu survendu pour les besoins de promotion du film. Ce film reste avant tout une très belle fable humaniste, une réflexion poétique sur la vie, la mort, le sens que l’on donne à notre existence.
La poésie qui parcourt Le Tout Nouveau Testament nous fait pardonner un fond pas toujours très clair ou convaincant. J’aurais par exemple une question : pourquoi le gorille ? Ok, si vous n’avez pas vu le film, vous ne comprendrez pas trop le sens de la question. Simplement, le film manque peut-être un peu de contenu et tombe dans le décalé pour le décalé, sans que l’on saisisse l’intérêt profond de certains choix scénaristiques. Les six apôtres aurait peut-être mérités de n’être que quatre. Mais au final, on se laisse bercer par cette jolie fable qui n’a pas parfois ni queue, ni tête. Mais là encore, y en a-t-il vraiment besoin ?
LA NOTE : 13,5