La mode de biopics ne semble pas vouloir passer. Certes, on peut toujours argumenter que Life n’est pas vraiment un biopic, simplement un épisode de la vie d’une célébrité, qui de plus n’est pas vraiment le personnage principal du film. Mais tout de même, on assiste à un nouveau numéro d’acteur se métamorphosant en un personnage « historique ». Ici le jeune Dane Dehaan essaye de redonner vie au mythique James Dean. Malheureusement, n’est pas un mythe qui veut.
Autant être clair, je me suis relativement ennuyé devant Life. Et ce pour pas mal de raisons. Déjà parce que le sujet en lui-même n’est pas si passionnant que ça. La relation qui s’établit entre le photographe, le vrai « héros » du film, et son sujet aurait pu apporter une réflexion originale sur la célébrité et le succès. Au final, le scénario ne dit pas grand chose et l’histoire consiste au final en une sorte de concours d’états d’âme entre celui qui tient l’appareil et son sujet. Un sujet exceptionnel certes, mais pas au point de donner à lui seul l’épaisseur nécessaire à un film au final assez contemplatif.
Life souffre aussi de la prestation de Dane Dehaan. Certains l’auront trouvé génial. J’ai trouvé au contraire sa performance beaucoup trop forcée. Il n’est pas rentré naturellement dans la peau de James Dean, il joue, ça se voit et du coup, donne l’impression d’en faire trop. Ceci est souligné par le fait que le seul moment d’émotion forte de ce film est pendant le générique de fin, lorsque l’on voit les vraies photos du vrai James Dean. A ses côtés, par contre, Robert Pattinson est impressionnant de justesse et de maîtrise. Qu’il est loin le temps de Twillight ! Il porte littéralement le film sur ses épaules, mais tout son talent ne pouvait à lui seul combler les manques qui font de ce long métrage un bel objet un peu vain.
LA NOTE : 9/20