Au cinéma, comme ailleurs, nous aimons être surpris, croiser de l’originalité, une nouveauté surprenante et inattendue. Cependant, nous aimons aussi compter sur les valeurs sûres, visiter des domaines connus, où nous nous sentons en sécurité dans un environnement familier. Prémonitions propose clairement ce dernier genre de voyage. Un film tissé avec de la grosse corde. Mais même quand le matériau est quelque peu grossier, le bon artisan sait tout de même en tirer du bon travail.
Prémonitions est donc un thriller qui reprend tous les éléments classiques du genre. La petite pointe de fantastique ne change pas grand chose à l’affaire, nous sommes là devant une traque de serial killer comme le cinéma nous en a déjà proposé beaucoup. Mais voilà, le jeune réalisateur brésilien, Afonso Poyart, n’est pas maladroit pour articuler tous ces ingrédients et nous livrer un résultat convaincant et jamais ennuyeux. La trame est épaisse, mais ce n’est pas pour autant cousu de fil blanc.
On peut tout de même reconnaître à Prémonitions le mérite d’aborder un sujet assez sérieux et de livrer une conclusion qui n’est pas tout à fait celle que l’on pouvait attendre dans un contexte aussi hollywoodien. Bon, puisque cela joue un rôle important dans le suspense crée par l’intrigue, je n’en dirai pas plus, si ce n’est pour préciser que cela contribue à quitter ce long métrage sur une impression encore plus positive. Le film permet de profiter du plaisir toujours réel de voir Anthony Hopkins à l’écran, dans un rôle de docteur, on en avait l’habitude, mais qui cette fois chasse un serial killer. Mais dans un sens ou dans un autre, le talent de cet immense acteur est bien là.
LA NOTE : 13/20