Qui n’a jamais rêvé d’être un artiste ? Bon ok, peut-être une partie de la population, je n’en sais rien. Simplement, je trouvais que cette interrogation métaphysique sonnait bien pour introduire ma critique de Marguerite, l’histoire d’une femme persuadée qu’elle est une grande chanteuse lyrique alors que sa voix sonne horriblement et désespérément faux. Le nouveau de Xavier Giannoli, un réalisateur à la carrière inégale, mais qui nous offre de temps en temps de très beaux films. Celui-ci en fait partie.
Marguerite repose déjà sur un bon « pitch »… Allez soyons francophone, disons une bonne idée de départ. Le grand mérite de Xavier Giannoli est de ne pas s’être arrêté là, comme c’est souvent le cas dans le cinéma français (enfin surtout pour les comédies). Il brode autour de ça une histoire plus complexe et riche que ce que l’on pouvait imaginer a priori. C’est surtout la très belle galerie de personnages particulièrement fournis qui fait vraiment la différence, donne une vraie épaisseur à cette histoire et ravi le spectateur.
Marguerite restera à coup sûr un des rôles les plus marquants de Catherine Frot. Elle figure depuis longtemps parmi les piliers du cinéma français et n’en est pas à son premier premier rôle, loin de là ! Mais rarement elle aura occupée ainsi seule le haut d’une affiche, surtout d’un film d’une telle qualité. Elle éclabousse la pellicule de son talent dans un rôle qui semble avoir été crée spécialement pour elle. N’est justement pas l’apanage des plus grands comédiens de toujours donner cette impression ?
LA NOTE : 14/20