Et le prix du scénario le plus éculé revient haut la main à L’Etudiante et Monsieur Henri. Parce que l’histoire du vieux bougon qui finit par s’attendrir au contact d’une personne beaucoup plus jeune que lui est une de celles qui a été le plus souvent racontées au cinéma. Etait-il vraiment nécessaire de nous proposer une nouvelle version ? Pas sûr… même si on a parfois la faiblesse se faire avoir encore et encore par les mêmes grosses ficelles.
L’Etudiante et Monsieur Henri, au-delà de son non-originalité la plus complète, souffre d’une direction d’acteurs quelque peu défaillante. Le casting surjoue et chacun semble vouloir en faire plus que le voisin en la matière. Au final, c’est sans doute la jeune Noémie Schmidt, révélation venue de Suisse et que l’on attend avec impatience dans la série Versailles qui va bientôt débarquer sur Canal+, qui s’en sort le mieux. Par contre, le trio Claude Brasseur, Guillaume de Tonquédec et surtout Frédérique Bel s’en donne à cœur joie dans des numéros mal maîtrisés.
Ivan Calbérac nous livre donc un film largement imparfait à partir d’une histoire que l’on connaît déjà. Pourtant, c’est peut-être cette imperfection qui finit par sauver le film. Cela lui donne une certaine fraîcheur assez réjouissante. Certes, les acteurs en font trop, mais ce surplus d’énergie a quelque chose d’assez communicatif. L’Etudiante et Monsieur Henri ne nous emballe pas, mais il arrive tout de même à nous divertir, à nous arracher quelques vrais sourires. Après tout, on ne lui en demandait pas tellement plus.
LA NOTE : 11,5/20