
Regression est un excellent exemple de la capacité du cinéma américain à produire des films à partir de son histoire judiciaire. La France s’y met doucement, comme par exemple l’Affaire SK1 sur Guy George, mais cela reste une spécialité d’Outre-Atlantique. Nous plongeons là dans la psychose ayant sévi dans les années 90 autour de supposés rites satanistes, comprenant notamment à des sacrifices d’enfants. Des enquêtes très poussées ont tenté de les mettre à jour à partir de témoignages de rescapés, toujours sans succès. Manque de preuve ou complot pour protéger les coupables ? Voilà la question qui était alors posée.

Reste tout une même une réalisation assez élégante. Elle arrive à crée une certaine ambiance et de là une certaine tension qui permet au spectateur de rentrer dans le film. Par contre, les acteurs sont eux aussi marqués par cette froide efficacité, qui ne les conduira jamais dans leurs derniers retranchements de comédien. Au milieu de tout cela, Emma Watson apporte une touche en plus, mais quand même pas au point de transcender le résultat final. Regression en constitue donc une petite dans la carrière d’Alejandro Amenabar.
LA NOTE : 11,5
Fiche technique :
Production : First Generation Films, Himenóptero, Mod Producciones, First Generation Films, Telefonica Studios
Distribution : Metropolitan Filmexport
Réalisation : Alejandro Amenábar
Scénario : Alejandro Amenábar
Montage : Carolina Martinez Urbina
Photo : Daniel Aranyo
Décors : Carol Spier
Musique : Roque Banos
Durée : 107 mn
Casting :
Ethan Hawke : Bruce Kenner
Emma Watson : Angela Gray
David Thewlis : Dr Kenneth Raines
David Dencik : John Gray
Aaron Ashmore : Geroge Nesbitt
Devon Bostick : Roy Gray
DaleDickey : Rose Gray
Lothaire Bluteau : Reverend Murray