
Le premier opus était particulièrement enthousiasmant par son originalité et son caractère quelque peu inattendu. Evidemment, ce coup-ci, on ne peut plus compter sur l’effet de surprise. Mais si l’enthousiasme est atténué, il n’a certainement pas disparu. En effet, les personnages restent égaux à eux-mêmes, c’est à dire terriblement attachants, bien qu’on n’ai pas forcément envie de les avoir comme voisins. Les Spellman se Déchaînent est justement fortement axé sur eux et plus on les connaît, plus on les aime. On ressort donc de ce livre avec un vrai sourire au lèvres, charmé par cet humour décapant.
Cependant, il est vrai que les Spellman se Déchaînent repose sur une intrigue à proprement parlé un peu faible. On est vraiment dans le portrait de famille, les péripéties ne sont là que pour servir de support. Cela ne rend pas le roman mauvais, mais ça l’empêche d’être totalement excellent. Mais il est quand même assez pour ne pas bouder son plaisir et saluer l’imagination de Lisa Lutz. Je ne sais pas si elle ressemble à ses personnages, mais leur folie douce est particulièrement communicative sous sa plume.