THE ASSASSIN : Tableau lent

theassassinafficheJ’ai toujours apprécié le rythme de narration envoûtant des films asiatiques (enfin particulièrement chinois et japonais). Il faut dire que j’ai été élevé avec Olive et Tom, où chaque mi-temps d’un match de football semble devoir durer plusieurs heures. J’aime ces histoires qui prennent un temps déraisonnable aux yeux d’un occidental pour avancer. Cela donne des films très longs, mais au charme unique et dépaysant. Mais quand cette façon de mener un récit s’applique à un film d’une durée plus classique, cela peut laisser sur sa faim quant au contenu de l’intrigue. C’est sur cette impression que m’a laissé The Assassin.

Il est vrai qu’il serait injuste de juger simpliste l’intrigue de The Assassin, tant on en ressort sans avoir forcément tout compris. Mais ce n’est pas tant par sa richesse que par ses ellipses et par l’absence de présentation des personnages, pourtant fort nombreux. Du coup, on n’entre vraiment jamais dans cette histoire où on ne saisit jamais vraiment les motivations profondes des personnages. C’est plus obscur que mystérieux, plus frustrant que fascinant. Bref, je n’ai pas vraiment été emballé.

theassassinA côté de ça, The Assassin dégage une élégance visuelle qui a un certain charme, pour ne pas dire un charme certain. De ce côté là, il est clair que la magie opère. Les costumes, les décors, les chorégraphies des combats, tout cela concoure à ce que le film constitue un spectacle agréable pour les yeux, même si je ne comprends pas bien pourquoi on lui a attribué le prix de la mise en scène à Cannes. Mais un spectacle qui manque parfois d’émotion et de capacité à susciter l’enthousiasme du fait du manque de sens, puisque l’on ne comprend pas toujours à quoi tout cela rime. Un film à conseiller aux amateurs de peinture, plutôt que de littérature.

LA NOTE : 11/20

Fiche technique :
Production : Central Motion Pictures, China Dream Film Culture Industry, Media Asia Films, Sil-Metropole Organisation, Spot Films
Réalisation : Hou Hsiao Hsien
Scénario : Chu T’ien-wen, Hou Hsiao Hsien
Montage : Liao Ching-Sung, Pauline Huang Chih-Chia
Photo : Mark Lee Ping-Bing
Décors : Wen-Ying Huang
Distribution : Ad Vitam
Son : Tu Duu-Chin
Musique : Lim Giong
Effets spéciaux : Ardi Lee
Durée : 120 min

Casting :
Shu Qi : Nie Yin-niang
Zhou Yen : Lady Tian
Juan Ching-Tian : Xia Jing, l aide de camp
Hsieh Hsin-Ying : Huji, la concubine
Sheu Fang-Yi : La princesse Jia Cheng et la princesse nonne Jia Xin
Chang Chen : Tian Ji an
Tsumabuki Satoshi : Le polisseur de miroirs

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