INDEPENDENCE DAY 2 : Navet de l’espace

independenceday2afficheavons tous nos têtes de Turc, des personnes à qui l’on ne pardonne rien et dont on prend un malin plaisir à dire du mal aussi souvent que possible. En tant que critique cinématographique amateur, j’en possède quelques unes. Mais je pense que la plus grande d’entre elles se nomme Roland Emmerich, En effet, ce cinéaste…enfin cet homme derrière une caméra symbolise pour moi toute l’injustice du monde ! Etre à ce point dénué de talent et de personnalité artistique et se voir confier des moyens colossaux que de vrais metteurs en scène pourraient mettre à profit pour nous offrir des chefs d’oeuvres est quelque chose d’insupportable à mes yeux. Il est la figure faustienne du cinéma, ayant vendu son âme à des producteurs américains, nous livrant des films d’un patriotisme US totalement insupportable, lui qui est Allemand. Je suis donc aller voir Independence Day 2 pour avoir l’immense plaisir d’offrir une critique acide au cour de laquelle je pourrais me lâcher, ce qui fait quand même du bien parfois. Et de ce point de vue là, en toute objectivité, promis, je n’ai pas été déçu du voyage !

Et pourtant, j’ai cru pendant une bonne heure que j’allais être pris totalement à défaut et agréablement surpris. Non que le début de Independence Day 2 soit celle d’un chef d’oeuvre potentiel, mais ça se tient et ça évite pas mal de travers auquel Roland Emmerich nous a habitué. On se dit alors qu’on va juste assisté à un divertissement quelque peu médiocre, mais pas désagréable. Mais ceci n’est qu’illusion, puisque mon grand ami avait réservé le meilleur (ou le pire) de lui même pour la fin. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y est pas allé de main morte. Car ce n’est pas un, ce n’est pas deux, mais bien trois Présidents (ou ex-Présidents ne chipotons pas) des Etats-Unis qui mettent la main à la pâte pour combattre en première ligne les méchants vilains aliens et ainsi sauver l’humanité, si ce n’est, cette fois, l’univers tout entier. A ce niveau, on pourrait y voir presque de l’audace, mais cela rend juste le film totalement insupportable, surtout que rien par ailleurs ne donne envie de s’enthousiasmer.

independenceday2Les scènes d’action, les effets spéciaux, tout tombe dans le toujours plus, encore plus gros, encore plus fort. Cette course à la surenchère fait perdre toute velléité de donner ne serait-ce qu’un début d’âme aux personnages et à l’histoire en général. Tout est totalement prévisible. Le film nous propose même l’immuable scène où le chien est sauvé, clin d’oeil de Roland Emmerich à sa propre oeuvre, dont il souligne en fait par là son indigne faiblesse. Independence Day 2 est d’une médiocrité confondante. On ne s’y ennuie jamais vraiment peut-on répondre, mais c’est aussi que la prise de risque est inexistante. Tout est formaté, sans imagination et parfois, avouons-le, totalement idiot. Mais le pire dans tout ça, c’est que la porte est grande ouverte pour un troisième volet. Les producteurs hollywoodiens ont donc encore beaucoup d’argent à consacrer à ce niveau zéro du cinéma. Mais il faut croire que ça marche…. La preuve, j’y suis allé et j’irai très certainement voir le troisième volet pour dire évidemment tout le mal que j’en penserai.

LA NOTE : 5/20

Fiche technique :
Production : Centropolis Entertainment, TSG Entertainment, Electric Entertainment, Stereo D
Distribution : 20th Century Fox
Réalisation : Roland Emmerich
Scénario : Roland Emmerich, Carter Blanchard, Dean Devlin
Montage : Adam Wolfe
Photo : Markus Förderer
Décors : Barry Chusid
Musique : Harald Kloser, Thomas Wanker
Durée : 121 min

Casting :
Judd Hirsch : Julius Levinson
Sela Ward : la Présidente des États-Unis Elizabeth Lanford
Vivica A. Fox : Jasmine Dubrow
Charlotte Gainsbourg : Dr. Catherine Marceaux
Maika Monroe : Patricia Whitmore
Jessie Usher : Dylan Dubrow
Liam Hemsworth : Jake Morrison
Travis Tope : Charlie

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