Le mois de septembre cinématographique nous a offert deux retrouvailles heureuses. Retrouvaille avec un immense réalisateur, à savoir Tim Burton. Non qu’il n’ait jamais disparu de nos grands écrans, mais il est vrai que sa filmographie est beaucoup plus inégale ces dernières années. C’est donc avec joie qu’on le retrouve au meilleur de sa forme avec Miss Peregrine et les Enfants Particuliers. Pourtant, personnellement, la bande-annonce ne m’avait pas forcément rempli d’enthousiasme. Cela sentait le sous-Narnia à plein nez. Au final, Tim Burton a su créer un avenir bien à lui.
On retrouve dans Miss Peregrine et les Enfants Particuliers beaucoup d’éléments classiques de l’univers burtonien… mais de manière peut-être plus discrète que d’habitude. C’est gothique, mais pas trop. Du coup, il enrichit son propre imaginaire pour un résultat esthétiquement très réussi. Tout cela est au service d’une histoire qui sait séduire le spectateur. C’est avant tout par la galerie de personnages que le charme opère. Ce sont certes des enfants, mais ils présentent tous une réelle épaisseur et on échappe à toute litanie de bons sentiments. Action et aventures sont aussi au rendez-vous. Sans forcément être réellement originaux, ces aspects permettent aux spectateurs de ne jamais s’ennuyer une seconde.
Retrouvaille aussi avec un personnage particulièrement attachant. Bridget Jones Baby nous permet de passer un nouveau bon moment avec notre célibataire désespérée préférée. Pourtant, vu le caractère particulièrement décevant du deuxième volet, on pouvait craindre le pire pour le troisième. Heureusement pour nous, Sharon Maguire retrouve l’esprit du permier volet… peut-être tout simplement parce que c’était déjà elle qui l’avait réalisé. Un retour aux sources salutaire donc.
Bridget Jones Baby a la bonne idée d’être drôle et rythmée. Cela n’échappe pas totalement à la sensation de recyclage, mais l’apport Patric Dempsey est assez significatif pour avoir tout de même la sensation de ne pas revivre encore et toujours la même histoire. L’humour est parfois assez premier degré, mais il fonctionne. Et le charme opère, malgré une Renée Zellweiger qui a décidé de ressembler à Carrie Fisher dans le dernier Star Wars. Elle est quasiment défigurée, mais son regard et son sourire restent les mêmes. Alors on passe outre et on se laisse bercer par cette histoire de bébé… et surtout d’amour ! Pour les romantiques… et les autres !
LES NOTES :
MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS : 13,5/20
BRIDGET JONES BABY : 13/20
MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS
Fiche technique :
Production : Chernin Entertainment, Scope Pictures, Tim Burton productions, St. Petersburg Clearwater Film Commission
Distribution : 20th Century Fox
Réalisation : Tim Burton
Scénario : Jane Goldman, d’après Miss Peregrine et les Enfants particuliers de Ransom Riggs
Montage : Chris Lebenzon
Photo : Bruno Delbonnel
Format : couleur – 1.85:1
Décors : Gavin Bocquet
Musique : Mike Higham, Matthew Margeson
Directeur artistique : Rod McLean, Mark Scruton
Durée : 127 min
Casting :
Eva Green : Miss Peregrine
Asa Butterfield : Jacob « Jake » Portman
Judi Dench : Miss Avocet
Terence Stamp : Abraham « Abe » Portman
Allison Janney : Dr Golan
Samuel L. Jackson : M. Barron
Ella Purnell : Emma Bloom
Chris O’Dowd : Franklin Portman
Rupert Everett : Un ornithologue
BRIDGET JONES BABY
Fiche technique :
Production : Miramax, StuidoCanal, Working Title Films, Universal Pictures
Distribution : StudioCanal
Réalisation : Sharon Maguire
Scénario : Helen Fielding, Dan Mazer, Emma Tompson
Montage : Melanie Ann Oliver
Photo : Andrew Dunn
Décors : Roya Fraser, Sara Wan, John Paul Kelly
Musique : Craig Amstrong
Directeur artistique : David Hindle, Jonathan Houlding
Durée : 125 min
Casting :
Renee Zellweger : Bridget Jones
Colin Firth : Mark Darcy
Patrick Dempsey : Jack Qwant
Emma Thompson : Dr Rawling
Shirley Henderson : Jude
Jim Broadbent : le père de Bridget
Celia Imrie : Una Alconbury
James Callis : Tom
Mark Arnold : Anthony Mathis