La comédie est un genre un part entière, mais comporte aussi une infinité de sous-genres. Il y a une infinité de degrés dans l’humour et une infinité de façon de les décliner. Ainsi, le cinéma français vient de nous offrir deux comédies très différentes. La Folle Histoire de Max et Léon est une comédie franche et directe. On est là pour rire et c’est exactement ce que l’on fait dans cette histoire échevelée et loufoque de deux losers maladroits, mais qui vont vivre des aventures passablement extraordinaires.
La Folle Histoire de Max et Léon a un léger goût rétro très appréciable. On sent une forme d’hommage à une certaine comédie française basée sur les duos. Certes, elle a connu quelques avatars modernes comme Bienvenue chez les Ch’ti ou Intouchables, mais on se retrouve ici plutôt dans la Grande Vadrouille ou les Compères. Si ce film ne deviendra certainement pas aussi culte, il possède beaucoup de charme et permet de passer un très bon moment à rire beaucoup et à ne jamais s’ennuyer. Certes le jeu des deux complices du Palmashow n’est pas toujours tout à fait digne du grand écran, mais ils mettent assez de cœur et d’énergie pour qu’on leur pardonne aisément.
Le Petit Locataire est une comédie foncièrement différente. En fait, on pourrait même s’interroger sur la pertinence de ce statut. De mon point de vue, ça en est incontestablement une, car la volonté de faire rire en utilisant tous les degrés de l’humour est présente du début à la fin. Après que le rire se mêle à beaucoup d’autres choses est un fait également incontestable. Par contre, dire qu’elle est une comédie réussie ne serait pas tout à fait la vérité.
Car si le Petit Locataire cherche constamment à faire rire, mais n’y parvient pas toujours très bien. Au final, ce sont plutôt les éléments dramatiques qui apportent une vraie plus-value au film. La richesse du propos et des thèmes est appréciable, même si aucune ne donne lieu à une réflexion vraiment profonde. Ce n’est de toute façon pas le but ici. Mais tout cela contribue à donner l’impression d’un film quelque peu bancal. Il n’est pas désagréable, les personnages sont certes sympathiques, sans pour autant ne jamais réussir à nous enthousiasmer réellement.
LES NOTES :
LA FOLLE HISTOIRE DE MAX ET LEON : 13,5/20
LE PETIT LOCATAIRE : 10/20
LA FOLLE HISTOIRE DE MAX ET LEON :
Fiche technique :
Réalisation : Jonathan Barré
Scénario : Grégoire Ludig et David Marsais, avec la collaboration de Jonathan Barré
Décors : Stéphane Cressend
Costumes : Florence Sadaune
Photographie : Sacha Wiernik
Son : Gilles Vivier-Boudrier, Arnaud Trochu, Antoine Baudouin et François-Joseph Hors
Montage : Delphine Guilbaud
Musique : Charles Ludig
Production : Ilan Goldman
Durée : 98 minutes
Casting :
Grégoire Ludig : Léon
David Marsais : Max
Bernard Farcy : Célestin
Dominique Pinon : Michel
Alice Vial : Alice Marchal
Julien Pestel : Pichon
Nicolas Marié : colonel Marchal
Nicolas Maury : Eugène
Saskia Dillais De Melo : Sarah
Catherine Hosmalin : Mme Dormeuil
Stefan Cuvelier : soldat costaud
Thomas VDB : soldat idiot
Jérémie Graine : soldat chétif
Christophe Lambert : capitaine Lassard
Bruno Wolkowitch : l’homme fataliste
Kyan Khojandi : commandant Poulain
Jonathan Cohen : commandant Beaulieu
David Salles : client du bar fermé à Mâcon
Kad Merad : l’acteur à la télévision anglaise
Florence Foresti : une résistante
Baptiste Lecaplain : un soldat du débarquement
Philippe Duquesne : le cheminot délateur
Fatsah Bouyahmed : Billal
Simon Astier : un résistant
Alban Lenoir : un résistant
Monsieur Poulpe : un milicien
LE PETIT LOCATAIRE :
Fiche technique :
Réalisation : Nadège Loiseau
Scénario : Fanny Burdino, Julien Guetta, Nadège Loiseau et Mazarine Pingeot
Musique : Guillaume Loiseau
Montage : Frédéric Baillehaiche
Photographie : Julien Roux
Décors : Pierre du Boisberranger
Costumes : Anne-Laure Nicolas
Producteur : Toufik Ayadi, Christophe Barral et Sylvie Pialat
Durée : 99 minutes
Casting :
Karin Viard : Nicole Payan
Philippe Rebbot : Jean-Pierre Payan
Hélène Vincent : Mamillette
Manon Kneusé : Arielle
Antoine Bertrand : Toussaint
Stella Fenouillet : Zoé
Raphaël Ferret : Vincent
Côme Levin : Damien
Grégoire Bonnet : Dr Gentil
Nadège Beausson-Diagne : Jackie
Bertrand Constant : le commandant en second
Hyam Zaytoun : la directrice de l’école